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Voilà ce qui arrive quand on joue au c... à l'idiot. Sebastian l'avait pourtant cherché. Inconsciemment. Il n'était pas masochiste. Il aurait dû s'y préparer, en sachant qu'il était un démon et que les effets seraient vraiment très, très réduits. Bah il avait faux. Tout faux. Une douleur lancinante lui traversa la tête, et il chancela. Il essaya de se relever. Déjà, il s'était moqué de lui. Comme si sa seule caractéristique était d'appartenir à Ciel - et je sais ce que ça fait, croyez-moi -. Peut-être que c'était ainsi que James le voyait. Libre à lui, dans le fond, ce n'était pas vraiment comme si son avis l'intéressait.

« Reprenons là où on en a toujours été, plutôt. » rétorqua-t-il.

Ce n'était pas comme si la situation avait changé, depuis tellement de temps. Ni qu'elle avait beaucoup empiré d'ailleurs. Leur haine se nourrissait des moments qu'ils étaient obligés de passer ensemble, parfois de plein gré, non pas pour le plaisir de se voir et d'essayer de se taper dessus, non. Plutôt parce qu'ils avaient des intérêts communs. Mais aucun point n'était pareil de chaque côté, visiblement. C'était pourtant Sebastian qui avait suggéré de s'allier à l'autre homme. Il ne le regrettait qu'à moitié. Même s'il devait y laisser sa vie ou sa dignité, peut-être que la vermine des Shinigami serait définitivement détruite. Mais quitte à se faire humilier, autant que ce soit pour la bonne cause. Pas en se faisait écraser une deuxième fois par l'autre. Il secoua la tête. Et lui mit un coup de poing dans la joue droite. Et pan. Ça fait mal, non? lui demandait-il du regard.

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BANG.
C'était le bruit que Sebastian avait fait en tombant contre une plaque de métal qui avait d'ailleurs été lamentablement cabossée, suite au (gros) coup de pied que James lui avait fichu dans le ventre. Il cracha du sang, et le sol s'en retrouva vite taché. A quoi ça rimait, ces conneries, dans le fond? Se taper dessus juste pour le plaisir de se taper dessus? Les choses ne sont pas hyper logiques. Ils n'étaient pas censés se battre, même s'ils ne s'entendaient pas bien. Sebastian serait bien rentré aussi sec, mais pour se faire traiter de « lâche », c'était vraiment dément la solution. En même temps, s'il devait mourir... Bonjour le cadeau pour ciel...

« James... dans le fond à quoi ça rime de se taper dessus pour des bouts de verre? »

Pacifiste? Philosophe? Ni l'un ni l'autre. Il se retourna et, fermant les yeux, esquissa un pas pour s'éloigner... Tout en sachant pertinemment que son rival ne le laisserait jamais partir sans lui avoir flanqué une autre raclée...

Un sentiment horrible piqua James à vif. Comment on appellait ça déjà ? L'incompréhension. Et le désir de tuer son rival grandissait. Mais qu'il le veuille ou non, il avait besoin de lui. Besoin de son ennemi pour tuer les Shinigamis, s'ils n'étaient plus là, lui et sa famille pourrait vivre sans soucis. Sans problème. Bizarrement ce jeu était un mal pour un bien. Le bien des siens, le mal d'eux.
Il leva les yeux vers Sebastian qui avait l'air en piteux état. L'autre, quant à lui, n'avait qu'un coup sur la joue qui allait sûrement lui valoir un bleu. Génial. Il voulait prouver une fois de plus qu'il pouvait le tuer. Il le pouvait s'il le souhaitait. Mais pour l'instant, il avait besoin du majordome. Se servir de ses ennemis était une chose redoutable dans ses périodes de guerres. Il le fusilla du regard et s'approcha de lui, l'allure dangereuse. Il lui sourit bêtement un moment avant de lui foutre une gifle et de le choper par le col pour lui dire d'un air joyeux.

« A rien du tout. Juste que je ne peux pas te supporter c'est ... »

Il relâcha son poing qui fit atterrir le majordome une fois de plus contre sa plaque de métal et le regarda d'un air supérieur. Fais gaffe à toi, un conseil que je te donnes, fais gaffe à ce que tu oseras faire dans ses prochains mois.

« Psycologique », dit-il dans un soupir exprimant son ennui.

Il lui jeta un regard de coin en souriant d'un air purement narquois, insupportable, je crois que tu as eu ton compte pour aujourd'hui. Cette phrase, il lui avait balancé en pleine tête. Sebastian n'était pas masochiste, pas fou. James le savait mieux que tout le monde ça. Il ne voudrait quand même pas jouer le suicide en provocant son ennemi. Il fit volte face et commença à arpenter la rue en direction de la sortie. Qu'il le rappelle s'il osait, le Nightmare Teamien pouvait encore se battre si son rival le voulait. Mais à quoi ça servirait de le mettre dans un état si critique qui ne pourrait plus se battre ? A rien. Donc le démon décida de partir sans rien dire, laissant l'autre dans son état sans rien dire.