WAKE UUUUUUP !

Il était entré sans faire de bruit, le plus doucement possible..

Elle dormait profondément. La Lady dormait profondément.
Il devait lui parler. Sebastian devait lui parler. En urgence. Il avait reçu un appel de sa très chère soeur.
Elle allait vivre à Londres dans la demeure de la jeune Ciel...

Il s'assit près de la jeune demoiselle endormis & lui caressa le front. Il se leva & alla chercher du ~~Lipton~~ Earl Gray. Il servait le thé pendant que la jeune fille se leva.

« Quelle belle journée aujourd'hui, chère Ciel... »Commença t-il.

Il réfléchit un instant pendant que la Lady se levait. Il lui tendit ses vêtements.
Toute en l'habillant, il soupira.

" Dites - moi, Lady. Voulez - vous du sucre dans votre thé? "

Puis, repensant à l'appel qu'avait fait sa soeur quelque - heures auparavant, il se demandait s'il allait se décider à annoncer la nouvelle à Ciel.

Je dormais encore d'un sommeil sans rêve quand Sebastian me réveilla. Je me redressai, regardait par la fenêtre puis retombai sur mon oreiller.

« Quelle belle journée aujourd'hui, chère Ciel...
- Hm ... »

Ce fut tout ce que je trouvais à répondre. le temps qu'il faisait ne n’intéressait pas plus que cela. Prenant mon courage à deux mains, je me redressai pour me réveiller. Sebastian me tendit une robe que j'enfilais prestement. Il me demanda si je voulais du sucre dans le thé.

« Oui... mais pas trop. »

Alors qu'il plongeait un morceau de sucre dans ma tasse, je nouais ma robe à l'arrière. Une fois qu'il eut fini de mélanger et qu'il me tendit ma tasse, j'avalais d'un coup le thé trop chaud, ignorant la brûlure. Je réprimais un bâillement, puis regardai Sebastian. Il me dévisageait également, l'air préoccupé ; il avait l'air de vouloir éviter de poser une question et je n'osais pas lui demander ce qui se passait. Alors je le contemplais sans parler, l'air de rien, mes yeux azur plongés dans les siens, couleur thé. le thé ... j'en avais presque oublié ma tasse, qui, posée sur mes genoux, menaçait de tomber et de se briser à chaque instant. je la déposait sur les plateau et attendis.

Sebastian plongeait un sucre dans la tasse de la jeune Ciel, celle - ci semblait perdue dans ses pensées, bien qu'elle remarqua de suite que sa tasse glissait doucement.

Elle la posa sur le plateau tendu a coté de sa petite table de nuit en marbre, & elle regardait Sebastian d'un air souciant.
Avait - elle remarquer qu'il lui cachait quelque chose ? Pour nuire ses doutes, il lui expliqua.

« Très chère Ciel.. Cette nuit, pendant que vous dormiez, j'ai reçut un appel de Paris - de la part de ma soeur.
Ma Soeur va venir vivre à Londres, & je l'aie invitée à venir vivre avec nous dans votre Grand Manoir.
Seriez - vous daccord ? »

Il n'en dit plus. Il leva la Lady & lui brossa tendrement les cheweux. Il posa délicatement deux couette à l'avant, sur ses épaules. Il prit ensuite une mèche parmis tant d'autres pour la poser devant son oeil, qui signifiait une marque, la marque du démon.

Il était à - genou, mettant les chaussures à la Lady, puis nouant les lacets, puis se leva & pris le plateau. Se dirigeant vers la porte.

« Ceux que nous aimons, nous pouvons les haïr. Les autres nous sont indifférents. »

« Très chère Ciel.. Cette nuit, pendant que vous dormiez, j'ai reçut un appel de Paris - de la part de ma soeur. Ma soeur va venir vivre à Londres, et je l'ai invitée à venir vivre avec nous dans votre Grand Manoir. Seriez - vous d'accord ? » « Oui ... »
J'essayais d'avoir l'air indifférente, mais en réalité, j'étais assez contente d'avoir quelqu'un d'autre à qui parler. Oh, bien sûr, je ne me lassais pas de Sebastian, mais il allait finir par m'obséder ... Ce qui, en toute logique, ne me semblait pas une très bonne chose. Il me brossa les cheveux, les noua en deux grandes couettes sur les côtés. Quand je fus parfaite, je me dirigeais avec lui vers la porte. « Reste ici ... » soufflais - je. Je sortis silencieusement, avançant dans les couloirs à une lenteur que je trouvais exaspérante. Cette robe, bien trop lourde à mon goût (comme toutes les autres, notez), me ralentissait extrêmement. De temps en temps, je jetais un oeil par la fenêtre, regardant le jardin et Finiann qui s'y activait. Pas assez vite, toujours pas assez vite. Je soupirais. J'avais beau être assez patiente, il me semblait que cela faisait une éternité que je progressais dans les corridors. Enfin, une silhouette tout de noir vêtue apparut. Soulagée, je me mis à courir aussi vite que ma tenue pesante ma le permettait. Je lançais un : « Bonjour. »

JULIET ::

J'avais appeller mon frère... Il m'avait autoriser à venir vivre avec lui dans le " Grand Manoir " de Miss Phanto-machin.

Je me balladais dans le couloirs, à la recherche de mon crétin de frère ou d'une servante qui voudrais bien me conduire à ma chambre... Je me demandait aussi à quoi ressemblais la tête d' œuf qui habitait ce Manoir. A une tête d' œuf, surement.
Puis, tient! La surnommée Lady est de ce qu'en j'en voit en - train de marcher dans le couloirs, regardant de droite - à - gauche, par la fenêtre de temps - en - temps. Elle s'approchait & me murmurait un « Bonjour » à peine entendable.

« Oh! C'est toi la tête d' œeuf ? ....
Bon, oublions : saurais - tu où est mon crétin de frère ? »

Elle semblait sensible & faible. Mais j'aime ça, les faibles. Elle ne saurais résister à mon charme...
Je vais m'amuser!

« BON. En attendant, aurais - tu – même pas la gentillesse – ; Pourrais - tu me montrer ma chambre ? Mais de toute façon, tu n' a pas le ch– »

« Ce qui nous rend la vanité des autres insupportable, c'est qu'elle blesse la nôtre. »

La damoiselle me dévisagea avec hargnes, et je compris que c'était sûrement (très?) mal parti. Elle ouvrit la bouche, et m'attendant à ce qu'elle me retourne mon salut en plus froid, je tombais des nues quand elle lança d'une voix désagréable : « Oh! C'est toi la tête d'œuf ? » Tête d'œuf? Je serrais les dents. L’arrogante en face de moi m'avait l'air très malpolie, tout l'inverse de son frère Sebastian. Elle reprit d'ailleurs à propos de ce dernier : « Bon, oublions : saurais - tu où est mon crétin de frère ? » Je faillis lui balancer un "attention à ce que tu dis", mais cela aurait sonné louche. Comment aurait - elle pu connaître les sentiments que j'éprouvais à son égard. Elle ne me connaissait (si je puis dire cela ainsi) que depuis quelques minutes. Je ne répondis toujours pas, poings serrés. « BON. En attendant, aurais - tu la gentillesse... Pourrais tu me montrer ma chambre? mais de tute façon, tu n'as pas le ch-... » « Je ne suis pas ta boniche! » Excédée, je tournais les talons et courus, cette fois au risque de me prendre les pieds dans cette masse de soie. Une fois devant la porte de ma chambre, je jetais un oeil à l'intérieur avant de crier : « Seba- ... - Sebastiaaaaaan! » Je fis volte - face. La soeur se tenait derrière moi, me dépassant d'une tête au moins. Je lui écrasais les pieds d'un coup de ballerines et me précipitais sur Sebastian. « Sebastian !!! Qu'est - ce qu'est ce cette furie? » Je le contournai et vins me placer derrière lui, au risque de paraître ridicule. Sa présence m'était devenue indispensable, une drogue. Mais je ne pouvais pas m'en passer.

Sebastian pliait la chemise de nuit de la Lady & commençait à sortir avec le plateau à la main.

Ciel arriva d'un coup dans la chambre & Sebastian faillit faire tomber le plateau.
« Sebas- »
Mais Juliet, sa chère sœur la coupa.
« SEBASTIAAAAAAAAN »
« ??? »
Puis la voix de la chère Ciel encore :
« Sebastian! Qu'est - ce que c'est que cette furie?! »

Il essaya de garder son calme, les deux jeunes - filles ici présentent n'avait point l'air de s'entendre. Il s'en était douté. Il fit un long soupir...

« Chère Ciel. Ici présente avec vous est ma soeur, Juliet.
Juliet, je te présente la Lady, qui a accepter que tu vienne habiter dans son Manoir...
..hum.. »

Sa n'allait pas être facile...
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JULIET ::

Furie? Moi? Une Furie? Comment?

« ... aussi nommée tête d'œuf, non? » Je répondit d'un rire sournois.

« L'amour supporte mieux l'absence ou la mort que le doute ou la trahison. »

« Chère Ciel. Ici présente avec vous est ma soeur, Juliet. Juliet, je te présente la Lady, qui a accepter que tu vienne habiter dans son Manoir... hum... » Accepté? Comment avais - je pu faire pareille bêtise? Pleine de rage envers moi - même, je serrais les dents. Ma colère ne fit qu'augmenter quand Miss prétention enchaîna. « ... aussi nommée tête d'œuf, non? » Cela partit tout seul. A voir la trace rouge sur la joue de l'autre, je compris que j'avais osé. Je l'avais giflée. Même si ça ne devait pas lui faire grand chose. je reculai de plus belle, ce qui me semblait être la meilleure décision que j'aurais pu prendre. Idiote... Comment avais - je pu être aussi inconsciente... Et lui, comment avait - il pu me mentir...? Ou du moins, ne pas me dire toute la vérité?! Cette fois, parfaitement consciente de ce que je faisais, je tendit la main et giflai également Sebastian. « Espèce de ... monstre!! » Sous le choc, le démon lâcha le plateau d'argent avec ma tasse à moitié pleine posée dessus, et je dus me décaler pour ne pas me prendre du thé sur mes ballerines. Râlant à peine audiblement, je m'approchais de lui et pris son visage entre mes mains, le forçant à me regarder... « Dis toujours toute la vérité. »

Sebastian regardait les deux jeunes filles, n'entrant pas du tout, dois - je dire, dans le silence. Ni le calme... Criant encore envers lui, lui qui, malgré son sadisme en sa méchanceté, là, n'avais rien fait, puis gifla, sans y penser, comme il la connais, la jeune hôte qui se tenait près de lui. Puis, sans réfléchir de plus, vint son tour.
Oui, cette foi, enfin, lui aussi, lui aussi elle le gifla. Elle avait osé. Osé levé sa main sur lui, lui et sa sœur. Mais, en tant que son majordome, il, lui, devait garder son sang froid. Glacial même, enfin comme il l'avait toujours été. Rien à changer, donc. Regardant de droite à gauche ; réfléchissant. Bon, après tout, elle avait l'air furieuse envers Juliet, qui, était, comme il le savais, bien négligente. Puis, plus calme - enfin toujours un peu énervée.. -, elle ajouta.

« Espèce de ... monstre!! »

De monstre? Quand même pas... Qu'avait - il encore fait, cette fois? Fait tombé le plateau, sûrement. Peut -être sous le choc? M'enfin, l'avait l'air surpris, quoi. Bon, toujours stable, bien droit, froid, enfin le regard glacial... Comme d'hab, si j'ose dire.. Il fit un long, long, long soupiiiir... « Pfffiiouu » Enfin bon ; les histoires de filles..! De gamine aussi....... Gardant donc son calme, il soupira encore. Il ouvrit la bouche pour ajouter, encore, un soupir.. Mais Ciel parla avant lui..

« Dis toujours toute la vérité. »

La vérité? Quelle vérité? Avait - il menti, encore? Mais sur, quel sujet? Juliet? Sûrement.
Mais bon, c'est bien Sebastian à qui on a à faire... Sans plus se poser de questions, il re - soupira. ~~donc décidément, il les collectionne..~~ Sebastian les regardait fixement, bouche - bée.

«Je suis d'accord que ma sœur peut être énervante... »

Je suis d'accord que ma sœur peut être énervante...

Juste énervante? Elle pensait bien plus que cela. Une vraie emmerdeuse. Oui, eh bien, miss Juliet Michaelis allait apprendre que ce que l'on donne à Ciel, ça nous revient. Elle fit signa à la soeur de sortir, et comme elle ne réagissait pas, elle la poussa carrément dehors. Après quoi elle lui claqua la porte au nez, et se plaqua, dos à l'entrée, face à Sebastian. Elle lui jeta un regard style : « T'aurais pas pu me le dire avant? » Au lieu de ça, elle cria à la visiteuse restée derrière :

La tête d'oeuf te remercie de bien vouloir ne plus entrer dans sa chambre.

Puis elle s'avança vers le majordome qui regardait toujours dans sa direction, l'air stupéfait. Un petit sourire ironique au coin des lèvres, elle lui demanda quel était le programme d'aujourd'hui, sans réellement écouter la réponse. En réalité, elle pensait à ses parents, qui, elle n'en doutait pas une seconde, n'aurait approuvé rien de ce qui se passait dans ce manoir. Le pacte... Juliet... Sebastian... Surtout pas les deux Michaelis, d'ailleurs, vu que le pacte n'aurait pas eu de raison d'être s'ils n'étaient pas morts... En fait, rien n'aurait dû se produire ainsi, et pourtant elle était heureuse. Oui, à l'aise dans ce monde de démons et de ténèbres, elle sentait qu'elle y avait sa place, ou du moins, qu'elle l'aurait un jour. ~~Un jour, elle ne serait plus le petit suisse mais la petite cuillère.~~ Peu importe comment. Une larme roula sur la joue de la demoiselle, alors qu'elle regardait toujours fixement le sol. Elle ferma les yeux, revivant mentalement le moment où sa vie avait basculé... L'incendie... Puis la marque... Le tourbillon de plumes noires... Sebastian...

Je...

Ciel se ressaisit et releva les yeux, bien contente que Juliet ne l'ait pas vue aussi faible... Elle sécha ses joues humides de la main, encore tremblotante... Pourquoi diable était - elle si faible? C'état cette nature qu'elle haïssait et qu'elle cachait qui ressortait quand elle était seule, ou presque. Elle serra les dents, puis se retourna vers Sebastian.

Ne me quitte jamais! C'est un ordre!