Once upon a time...

« Once upon a time... »
rpg ciel & sebastian

« Ah là là... »
J'avais enfin échappé à la surveillance étouffante et aux questions indiscrètes de Sebastian. J'aurais dû être contente de ne plus avoir à supporter ça. Mais non. Maintenant, je me sentais seule. Même s'il n'était jamais bien loin. Même si, dès que je me risquerais dehors, ses interrogations incessantes reprendraient. Un cercle vicieux, quoi d'autre? Lâchant un soupir contrarié, je me plaçai devant la glace et envisageai de replacer les mèches rebelles qui n'en faisaient toujours qu'à leur tête. Je jetai un coup d'œil par la fenêtre. Le soleil descendait lentement dans le ciel, et les premières lueurs des étoiles apparaissaient faiblement, alors que se dessinaient progressivement les contours d'une lune presque pleine. Une fois que je n'entendis plus aucun bruit dehors, je me mordis les lèvres. Je n'aurais pas dû prendre ça à la légère. Mes sentiments. Je ne pouvais pas jouer avec, contrairement à la grande majorité des choses sur cette terre. J'avais été idiote de faire ça. Si je continuais sur ce chemin, je risquerais de tout fiche en l'air. Attention, Ciel... susurra la voix. Si j'avais pu, je lui aurais dit de se taire, avec ses remarques idiotes mais si justes. Malheureusement, cela semblait impossible. Et puis zut alors! Il y eut à ce moment un petit bruit derrière la porte. Un frottement. Intriguée, je me dirigeai vers la porte et l'ouvrit tout en grand. Qui pouvait bien...!
« Sebastian..?! »
Oh non, tout le monde mais pas lui! En même temps, les autres personnes auraient frappé à la porte... Et cette fois, je n'en réchapperais pas. Pas sans m'expliquer. Son regard me le prouvait. Et pourtant, si je l'avais réellement voulu, j'aurais trouvé de nombreuses façons de m'expliquer. Par exemple, lui ordonner de ne plus jamais me parler de ça. Mais non, je voulais qu'il sache. Allez hop, suicidaire un jour, suicidaire toujours.

Sebastian entra et ferma la porte après lui. Enfin. Oui enfin il allait connaître la suite. I lança un regard style "prêt à entrer en action'' mais s'assit par flemme d'être là debout face à elle.
De son air pragmatique et joueur il dévisagea Ciel.

''Lady vous me devez une explication claire et explicite.''

Il posa le plateau d'argent à coté de lui, où trônait fièrement les gâteaux, il prit un pim's et tendit un cookie à la Lady pour détendre l'atmosphère.

« Lady, vous me devez une explication claire et explicite. »
Je détournai le regard. Il voulait quelque chose de clair et net? Haha. Et je me débrouillais comment, moi, pour lui faire comprendre, sans avoir l'air d'une idiote puissance dix? Sebastian s'assit, son regard soudain grave posé sur moi. Il me tendit un cookie, mais c'était à peine si je le remarquais. Je réfléchissais à toute vitesse. Que faire, que dire? Ah... Voilà que j'avais encore changé d'avis. Et puis après tout, hein, c'est lui qui voulait savoir, non? Il n'avait qu'à chercher! Si ça l'intéressait, bien sûr... Ah, si, bien sûr que ça l'intéressait, sinon il ne m'aurait pas littéralement harcelée avec ça.
« Devine... Devine... »

Sebastian fronça les sourcils. Il se leva rapidement, mit les mains sur les épaules de la Lady Ciel et sentit le souffle de la Comtesse sur le sien, son visage n'était qu'à un cheveux de celui de la jeune fille.
Il l'a vit rougir, mais lui eut un sourire grand et large.

''Vous rougissez?''

Il se retint de rire mais ne bougea pas pour autant, non il voulait savoir et elle allait lui dire maintenant tout de suite!

« Vous rougissez? »
Oui. Et comment aurais-je pu faire autrement? Son visage n'était plus qu'à quelques centimètres du sien, et, évidemment, cela me mettait mal à l'aise. Et ce sourire qui n'avait rien d'innocent. Cette expression que j'aimais tant. Nos souffles se mêlaient presque. Et je faisais quoi, là, moi? Lui dire simplement? Je t'aime? C'était trop banal. Même si je doutais de pouvoir trouver mieux. En attendant, je ne pouvait que profiter de instant, de ses mains sur mes épaules, de... Du reste. De tout. Tant que je le pouvais encore. Je n'avais qu'à dire que...
« On n'a qu'à dire que... Je tiens à toi. Beaucoup. »
Mes roues s'empourprèrent de nouveau, alors que je fuyais désespérément son regard. Comment allait-il réagir? Mal, j'en étais sûre à... Quatre-vingt-dix-neuf virgule neuf pour cent. Et bien sûr, il fallait que j'aime tort. Même si je ne le savais pas encore, ça.

Sebastian relâcha la Lady Ciel et se tourna vers la fenêtre sans rien dire. Il ferma les yeux, un grand sourire sur le visage. Oserait il poursuivre son interrogatoire pour lui faire cracher le morceau? Quel horrible langage cracher non, avouer serait plus convenable pour ne point offenser notre chère mère de l'orthographe.
Il se retourna, plaçant son visage à quelques centimètres de celui de la jeune Ciel. Il l'a contempla, alors qu'elle rougissait à vue d'oeil. Jolie. Oui elle était jolie, un charme naturel, qui laissait béa le majordome.
Il inspira le long parfum de la jeune fille, une odeur de petits gâteau mélangée à celle d'une fleur. Il ferma les yeux s'enivrant de cette délicate odeur avant de les ré-ouvrir quelques instants plus tard.

''Pourriez vous être plus précise Miss ?''

« Pourriez vous être plus précise Miss?
- Non... »
Non mais sans blague, c'était pas assez explicite pour lui? Il aurait préféré que je lui fasse "je t'aiiime". Peut-être. Mais moi, je n'avais pas prévu ça, en fait, je n'avais pas prévu non plus de lui dire que je tenais à lui. C'était de l'improvisation totale. Bon. Et si je continuais de tout faire à ma sauce, ça donnait quoi? Du grand n'importe quoi. BON. Alors autant le laisser faire, hein.

« Non... »

'' Fort bien vous ne me laissez donc pas le choix Miss...''

Il l'a prit par la taille, lui fit un sourire charmeur et qui prévoyait le pire et de ses doigts il caressa le visage de la Lady. Il approchait toutes les secondes son visage du sien. Arrivé à un souffle des lèvres de la Lady, il lui fit un sourire paisible et doux.

'' Vous m'y contraignez ...''

Murmura t-il avant de poser sur les douces lèvres de Ciel un baiser brûlant. Il l'embrassa avec tendresse et amour, un amour qui depuis longtemps il nourrissait à sa maîtresse, il serra un peu plus son étreinte, et sentit une drôle d'émotion jaillir de Ciel. Elle semblait à la fois surprise mais aussi heureuse, il sourit et décolla son visage de celui de la Lady, elle était rouge.

« - Dis-moi que ce n'est pas un rêve.
Il ne répondit pas, mais personne ne pouvait rêver aussi fort. »

« Fort bien, vous ne me laissez donc pas le choix, miss... vous m'y contraignez...
- Pardon...? »
Son expression ne me disait rien qui vaille. Sebastian se rapprocha encore, son visage n'était plus qu'à deux centimètres du mien... Qu'est-ce qu'il comptait faire, là, au juste? Qu'étais-je sensée comprendre? Que je n'avais qu'à me laisser faire? Comme si j'allais bouger. Assise sur le lit, avec ses mains qui serraient ma taille... Un sourire apparut sur son visage, et je le lui rendis. Doucement, mes paupières se fermèrent. Et il m'embrassa. Avec une tendresse que je ne lui connaissais pas. Était-ce moi qui lui inspirais ceci? Au bout d'un instant, je me détachai lentement de lui, et contemplai son visage. J'avais juste envie qu'il me serre dans ses bras, de pouvoir tout oublier, juste un instant. Les yeux toujours clos, je me laissai basculer sur lui, confiante. Depuis combien de temps avais-je changé? Depuis que j'étais amnésique? Non, bien avant, quelque chose en moi me le disait. Ce sentiment... Merveilleux. Horriblement magique. Et voilà que je m'étais fais pendre, moi aussi. Pourtant, c'était loin d'être désagréable. De quoi avais-je peur, dans le fond? Qu'ils me jugent mal? Bah, de toute façon, les seules personnes auxquelles je tenais... Étaient à côté de moi, jamais très loin, ou dans l'au-delà. Les autres... Je n'avais rien à faire de leurs avis, ils pouvaient bien se les garder, et s'asseoir dessus. La seule chose qui comptait, c'était que j'étais en vie. Avec Sebastian. Je n'avais besoin de rien d'autre.
« Je t'aime... »
Ça m'avait échappé. Et puis dans le fond, je pouvais le répéter encore et encore, sans m'en lasser. Parce que c'était juste la plus vraie des vérités. J'espérais juste que ce n'était pas qu'une illusion. Que c'était réel. En même temps, je doutais d'avoir pu inventer ça toute seule. Parce que le monde n'était pas un paradis. D'habitude. Se pouvait-il que l'enfer soit devenu un lieu où il faisait bon vivre?

« Je t'aime... »

Sebastian sourit. Son baiser avait visiblement sut arracher la douce et aimante vérité à la Lady. Lui aussi l'aimait, et ce depuis un bon moment déjà. Combien de fois avait il fait le beau devant elle, l'avait il observé entrain de dormir le soir. Une certaine obsession de vouloir rester avec elle le poursuivait.

''Je vous aimes aussi Lady.''

Et là, sans attendre une réponse, il l'a ramena contre lui, respira son parfum à son cou, déposa un baiser et l'embrassa par la suite. Quelle douce sensation de savoir qu'elle l'aimait et de se savoir entrain de l'embrasser. Il finit le baiser avec lenteur, puis posa sa tête sur l'épaule de la jeune fille. Il inspira de nouveau son parfum, tout en l'étreignant avec amour.

« Je vous aime aussi, Lady. »
Un long silence s'ensuivit, à peine troublé par ma respiration saccadée. Un câlin, un baiser. Le moindre contact ma paraissait étrange. Je ne devais pas être habituée, sans doute. Depuis combien de temps étions-nous ainsi? Cinq minutes, dix, quinze? Je n'en savais rien. Peut-être aussi que je m'en fichais. Oui, il y avait de ça aussi, sans doute. Je savourais juste l'instant présent, consciente que bientôt, je devrais recommencer à faire comme si de rien n'était. Mais alors que je pensais que tout le monde dormait, à 9 heures du soir ou du moins que personne ne viendrait nous déranger, quelqu'un frappa à la porte. Ben tiens. Qui c'était, et surtout, pourquoi exactement au mauvais moment? Une voix tremblotante s'éleva alors. "B-bonsoir, mademoiselle, je viens changer les draps... Il y a quelqu'un?" MeyLinn! Ahah, celle qui aimait Sebastian comme par hasard. Comme par hasard.
« Ah! On fait quoi? » soufflai-je précipitamment.

« Ah! On fait quoi? »

Une maudite femme de ménage avait frappé à la porte. Maudite soit elle! MeyLinn en plus, celle qui avait tant de fois collé les baskets de Sebastian. Il haussa les épaules et s'assit sur le lit, bien faché d'être ainsi dérangé dans un tel moment.

''A vous de voir Lady.''

« A vous de voir Lady.
- Tu peux me tutoyer, tu sais... »
Euh sinon, si on en revenait à nos moutons, ce serait pas mal. Donc déjà, planquer Sebastian et lui ouvrir, c'était tout simplement hors de question. D'une, je ne voulais pas me séparer de lui, comme quoi, on s'habitue vite à être aimér. Et de deux... je n'avait pas envie de devoir m'expliquer. Sur mes cheveux en bataille et mes joues - sûrement - écarlates. En plus, je n'aimais pas mentir, et dire la vérité était juste inconcevable. Dans l'armoire, sous le lit, ... Par la fenêtre? ... Bah, quoi, c'est quoi ces yeux effarés? é_è C'est bien, de sauter par la fenêtre, c'est super classe, même. Comment ça, "pas le vertige"? C’est pas la question, enfin. Bon, n'empêche que c'est pas forcément la meilleure solution. Dans l'armoire, ouais, pas mal. Allez hop! La porte s'ouvrit, à peine la poignée du placard refermée. Je laissai échapper un petit soupir de soulagement, puis retins mon souffle. Un petit rire nerveux se glissa de mes lèvres, sûrement à cause du ridicule de la situation. Planquée dans une penderie avec Sebastian, alors qu'une femme de chambre qui s'était entichée de ce dernier fouinait pas loin. J'étouffais. Intérieurement et extérieurement. Coincée contre des vestes et des robes en soie, c'était compréhensible. Et cette peur, sournoisement tapie dans les fonds, qu'elle arrive, pile au mauvais moment. Un coup du sort? J'en avais déjà subi, je pouvais me préparer à tout, maintenant.
« Hé. »
Avais-je soufflé. Pour entendre le son de sa voix. La raison super intéressante de l'ouvrir, tu sais.

Dans l'armoire. Pas mal le décor du bois sculpté, accompagné d'une odeur de vêtement sortant du pressing.
Oui la nouvelle lessive de Sebastian donnait une odeur exotique aux vêtement. Il devait se souvenir d'aller en acheter un autre paquet demain matin.
Il regarda Ciel. Et lui murmura à l'oreille.

'' Prête pour une sortie fracassante? ''
Sans attendre sa réponse il ouvrit la porte l'air tout content et surtout sérieux comme si c'était normal de débarquer comme ça.
Il passa sous le regard étonnée de la bonne et qui empira en voyant la miss sortir après lui. Sebastian tira la Lady par la main jusqu'à la fenêtre.

Il fit une révérence devant MeyLinn et déclara.
'' Chère demoiselle MeyLinn, pardonnez notre interruption mais il se fait tard et nous avons rendez vous avec le toit. ''
Il refit une révérence et prit la Lady dans ses bras. La fenêtre ouverte il sauta dans le vide et grimpa sur le toit où il y déposa son précieux fardeau.

« Le bonheur est comme un papillon ; il vole sans jamais regarder en arrière. »

« Prête pour une sortie fracassante?
- Euh... »
Et hop, n'attendant visiblement aucune réponse de ma part, il ouvrit tout grand le battant de la porte, et sortit, limite en sifflotant, l'air parfaitement à l'aise. Et le comble, il m'emmena aussi. J'espérais que la bonne se sentirait fatiguée et penserait à une hallucination. Sebastian s'inclina, dit des mots que je ne compris pas, d'ailleurs, ils ne m'étaient visiblement pas destinés, alors bon. Puis il passa une main sous mes genoux et me souleva du sol, puis sauta dans le vide, avant de remonter Sur le toit. Quelle était encore cette fantaisie? Mes talons claquèrent sur les tuiles lorsqu'il me déposa en douceur. Le vent soufflait et ébouriffait mes cheveux, et j'entrepris de dénouer le ruban qui les retenait prisonniers. Ils se soulevèrent, portés par la brise. J'avais un peu froid, mais cela m'était bien égal. Un sourire se dessina sur ma bouche, et je le regardais tendrement.
« Alors, c'est ça, ton idée? Originale... »
Je posai ma tête sur son épaule, espérant que j'aurais plus chaud ainsi, et caressait lentement ses cheveux, yeux mi-clos, déjà grisée par la bise nocturne. Mes paupières se fermèrent d'elles-mêmes. J'avais confiance en mon majordome. Trop, peut-être. Mais je devais déjà être envoûtée, me référant à son jugement, même quand il était insensé. Exemple, aller sur le toit pour échapper à May Linn. N'était-ce pas exagéré? Non pas que je souhaitais qu'un secret aussi récent se divulgue. Ce serait trop bête. J'enfreignais es règles, mais ça m'était égal ; j'avais un fiancé que je trompais, et alors? Nous n'étions pas des mêmes classes sociales, rien à faire. Je m'en fichais. L'interdit avait un goût délicieux. Ce que je ressentais? Du bonheur, de la passion, du désir, à peines diluées d'un soupçon de peur. Car plus je me rassurais, moins ça allait. Finalement, j'en arrivai à la conclusion que j'étais imprudente. Mais rien ne pouvait me faire plus plaisir : l'ivresse de l'aimer, l'ivresse d'être aimée, l'ivresse d'exister. Il fallait que j'en profite. De toute façon, j'étais damnée, ou plutôt, jamais je n'atteindrais le paradis : ses portes m'étaient désormais définitivement closes. Tant pis. Je me serrait un peu plus contre Sebastian. La peur de tomber, et sûrement celle de le perdre.
« C'est ça, le bonheur? »
Bonne question. Si la recette était celle-là, tant mieux. Au moins, j'avais une raison de ne pas perdre espoir. De ne pas sombrer. D'en profiter. Sinon, tant pis, je pouvais essayer d'autres choses. Mais l'instant était si parfait que pas une infime partie de moi-même n'en doutait.

La réflexion d'un diable est elle permise ?

Sebastian ne répondit pas. Non il ne dit rien du tout. Il laissa Ciel parler dans le vent doux de cette fraiche nuit. Quelle ironie me direz vous, qu'un homme follement épris d'une femme ne l'écoute pas alors qu'il a sur lui avouer ses sentiments. Mais qu'importe, cela il s'en fichait pas mal, non il avait une autre idée derrière la tête.

Ciel était liée à lui depuis presque toujours à cause de leur serment. Mais elle n'était pas comme lui. Lui était un démon d'une nature presque indescriptible. Une sorte de diable de majordome mais en plus mystérieux. Devait il révéler sa véritable nature à son amour? Étrange mot. Amour, chose que l'on emploie peut en étant un démon qui aime voir le sang être déverser par ses propres formes.

Mais la vie n'est elle pas étrange? Diantre que si! Il regarda le ciel rosé par le coucher de soleil qui comme un navire, coulait dans son océan de nuages bleutés. Quelle belle image, une image qu'il vit prendre forme pendant que les minutes passaient. Il se demanda alors si la différence de la nature était importante. Et si il devait se changer de nature pour vivre aux cotés de sa diabolique aimée ?

Non. Un démon reste un démon. Même si il reste humble face à ses ennemis il ne se doit pas de se rabaisser pour les autres. Il ne peut se s'abaisser. Mais il peut élever une personne. Comment? Il plissa les yeux. Cette perspective d'élever sa Lady lui était contraignante. Donner l'éternité, qui plus est donner une vie douloureuse puis amer à une personne qui est déjà bien amochée est une décision difficile.

Il lui fallait donc prévoir une réponse tel que un simple Non. Dur réalité si tel devait se produire. Mais il avait confiance en celle qu'il aimait. Une confiance qui pour le moment ne s'était jamais remise en cause. Remarque, l'amour donne des ailes. Sourire. N'avait il pas déjà des ailes ? Fort bien cessons les jeux de mots qu'il en soit ainsi.

'' Oh ma chère Lady Ciel Phantomhive voudrais tu que je t'élèves à mon rang, aussi sombre soit il mais propre et respecteux ? "

« Faites connaître vos décisions, jamais vos raisons. Vos décisions peuvent être bonnes, vos raisons seront certainement mauvaises. »

Sebastian ne répondit rien. Pas le moindre mot, pas un son, même. Il avait l'air très concentré, comme s'il réfléchissait, ce qui devait être le cas. Quant à moi, attendant qui parle ou ~~se taise à jamais /sort/~~ fasse quelque chose, je regardais le jardin en contrebas. Aucun doute, ça changeait, de se voir de face ou d'en haut. De toit, on pouvait voir tout, mais pas les détails. Par exemple, un buisson de roses où l'on pouvait d'ordinaire distinguer des centaines de pétales immaculés n'était plus qu'une minuscule tache blanche.
« Oh ma chère Lady Ciel Phantomhive, voudrais tu que je t'élève à mon rang, aussi sombre soit-il, mais propre et respectueux? »
Je sursautai. Moi qui croyais qu'il n'allait rien dire... Puis, en considérant ses paroles, un étrange émotion monta en moi. Un curieux mélange d'excitation et de peur. A priori, les deux n'allaient pas très bien ensemble. Que devais-je comprendre? M'élever à son rang... Noblesse? Non, ce n'était pas comme s'il pouvait m'élever, dans ce sens-là. Alors... M'élever à son... rang... Me transformer, il voulait dire? Me transformer en démon? Moi, comme ça, là, tout de suite? Je frissonnai. En un sens, je le voulais. Être pareille que lui, plus forte, moins vulnérable. Mais en même temps... Est-ce que j'étais vraiment assez forte pour supporter ça? Mentalement, oui, mais physiquement? Pas sûre, c'était une autre affaire. Si ça se trouve, il pouvait me tuer. Par erreur. Non pas que je ne lui faisais pas confiance, mais je n'avais pas envie de mourir. Pas comme ça, pas tout de suite. Des plus et des moins, donc. Je me mordis la lèvre, essayant de réfléchir, de peser le pour et le contre. Je le lâchai, le dévisageai. Comment exprimer tout ça en quelques mots? Je les cherchais.
« Ce n'est pas que je n'ai pas confiance... Mais... Tu es sûr qu'il n'y a aucun risque? »
Non pas que j'aie peur. C'était plutôt du stress. Mais je le voulais. Pour Sebastian. Et, par conséquent, pour le reste. Je tergiversais. Devenir un montre ne me gênait pas, c'était plutôt le risque de ne pas pouvoir en devenir un qui m'angoissait. Et puis, après tout, qu'espérais-je en me cherchant des raisons de refuser? Moi, ce que je voulais, c'était être heureuse, avec Sebastian. Seulement, il y avait une ombre au tableau... Comment vivre ensemble, lorsqu'on en a pas le droit? Charles. Mon fiancé. Ce n'était pas de sa faute, et pourtant je lui en voulais.
« Mais... Sebastian... Il ya Charles, et... »
Et? Et je ne voulais pas le blesser. Je tenais à lui un minimum. Pas comme à Sebastian, bien sûr, c'était dix mille, que dis-je, une infinité de moins. Et puis, moins sentimental, il y avait la loi. C'étaient nos parents qui avaient décidé, et jusuqu'à peu, jamais je n'avais envisagé de remettre leur décision en question. La première fois que cette idée m'avait effleurée, je ne ressentais rien. C'était juste un besoin de liberté. Pourtant, je me souvenais du moindre mot. « Voyez vous Lady, de notre temps, ce sont habituellement les parents qui choisissent la décision finale pour un mariage. Soit ils vous disent qui épouser et vous ne pouvez revenir sur leur choix, soit ils donnent et désapprouvent votre choix. Bien sûr, que vous vous mariez avec l'homme dont vous êtes éprise est une chance, seulement il vous faut obligatoirement l'approbation de vos parents. Les vôtres n'étant plus de ce monde, il me semble que ce soit votre tante qui est pris la décision, si ce n'est point elle alors vos parents l'avaient décidé avant votre majorité au mariage. Ils peuvent prendre leur décision quand bon leur semble. Ensuite pour changer de compagnon, hé bien cela est très difficile... Car, sans vous offenser, c'est l'homme qui dit ou non si vous êtes ou non ensemble. Le divorce est un moyen mais là encore il faut l'accord de l'époux et cette méthode n'est guère appréciée. Sinon il vous faut être veuve, mais attendre 1 an avant de se marier, en nom de votre défunt. » Hum-hum.

Sebastian ne dit rien, pas un mot. Il se contenta de réfléchir. Des risques? Très peu, on pouvait sombrer dans la folie si l'on n'était pas assez résistant mais il ne doutait pas de la force de son amour. Charles. A quoi bon parler de lui.

'' Lady, Monsieur votre futur époux Charles n'est autre qu'un humain et sans t'offenser Ciel, il n'est pas immortel. Il se fanera comme une fleur sa vie est éphémère, moi non. Et je ne pourrai vivre ainsi fort longtemps.
Vous êtes liées à moi Lady, et ce pour toujours. Vous aurez remarqué que les temps durcissent, un voile noir s'approche de Londres et sera bientôt ici. Le taux de criminalité augmente et je crains que bientôt vous ne deviez faire un choix de camp. Vous élever en démon, vous assure une garantie.''

Il se tourna vers elle les yeux étincelants. '' La survie. ''
Il observa la ciel et cette lune qui montait dans le ciel. Quelle beauté, mais hélas elle sera bientôt voilée par les nuages annonciateurs d'une tempête.

'' Vous vous souvenez de ce James Tyneer et de Selena Clisterna ? ''

« Lady, Monsieur votre futur époux Charles n'est autre qu'un humain et sans t'offenser Ciel, il n'est pas immortel. Il se fanera comme une fleur sa vie est éphémère, moi non. Et je ne pourrai vivre ainsi fort longtemps. Vous êtes liées à moi Lady, et ce pour toujours. Vous aurez remarqué que les temps durcissent, un voile noir s'approche de Londres et sera bientôt ici. Le taux de criminalité augmente et je crains que bientôt vous ne deviez faire un choix de camp. »
C'était clair. Sans me voiler la face, Charles était, comme les autres, destiné à mourir. Sebastian me regardait comme s'il essayait de deviner ma réponse avant que je ne la formule. Certes. Mais tout le monde finirait par s'apercevoir que je ne vieillissais pas, que j'avais l'apparence d'une jeune fille de quinze ans, même dans une trentaine d'années, ou plus. Et là, là, les gens commenceraient à ma pointer du doigt. Sans me laisser le temps de rétorquer, il enchaîna.
« Vous élever en démon, vous assure une garantie. La survie. »
J'avais remarqué. Que nombre des blessures qu'on lui avait infligées avaient l'air de ne lui faire aucun effet. La survie, oui. Mais à quel prix? Devoir abandonner ses amis, le peu de famille qu'il vous reste, pour devenir une créature solitaire et nocturne, se nourrissant de la vie des innocents? Je pouvais toujours lutter contre ça. Faire comme lui. Tenir avec le strict nécessaire. Mais cela revenait à jeter aux feux tous mes espoirs et mes projets. Une part de moi avait envie de lui crier de le faire, mais l'autre se refusait d'y céder. Je me mordis la lèvre. Et puis, à quoi bon? J'avais l'éternité pour recommencer ma vie, mes vies, à l'infini. Jusqu'à la fin. Ça le rendrait heureux, cela marchait sur moi aussi.
« Vous vous souvenez de ce James Tyneer et de Selena Clisterna? »
Je frémis. bien sûr, mais je n'avais pas envie de m'en rappeler. Et pourquoi abordait-il ce sujet, là, maintenant? Je leur en voulais, surtout à lui, de m'avoir volé mes souvenirs. bien sûr, cela s'était atténué avec le temps. Le peu de souvenirs qui m'avaient laissé, ou rendus, revirent. L'incendie. La marque. Pourquoi ceux-là? Il y en avait tellement... Soit je n'avais jamais rien vécu d'heureux, soit c'était prémédité. Interdiction à tout ce qui est joyeux. Un sourire amer se forma sur mon visage, et je répliquai, tendue :
« Bien sûr... Pourquoi? »

« Bien sûr... Pourquoi? »

Il prit alors tout son temps pour répondre à cette délicate question. Comment le lui dire sans qu'elle éprouve de nouveau une rancœur immense envers le démon pervers ? Il finit par sourire et se retourna vers sa douce Lady.

'' Ce cher James et cette chère Comtesse devront bientôt choisir un camp eux aussi, et il ne fait aucun doute que James entraîne sa souffre douleur vers le camp le plus sur. Elle est un démon elle aussi, contre son gré certes mais là est le fait. Lorsque les les temps sont dur
Il n'hésitera pas à faire régner un bain de sang, mais au fond ça sera pour survivre. Et c'est ainsi qu'agiront tout les démons, il ne faut pas se voiler la face. Nous allons entrer dans une aire sanglante et difficile et je ne crains que pour votre sécurité et votre confort. Rejoindre le camp des justes sera trop risquer et parfois pour purifier les terres...''

Il ré - ouvrit les yeux, rouges sang avec une lueur de sincérité au fond d'eux.

'' Il faut faire couler le sang. Je crains donc qu'une alliance s'impose. Et lui même doit le savoir et certainement la comtesse qui est loin d'être idiote à son tour. Prenez votre amie Stéphanie, elle est un ange mais son serviteur un démon. Alois possède lui aussi un majordome de démon. Cce n'est que pour votre sécurité. ''

Nous allier avec... eux... Les yeux rouges de Sebastian me fixaient tendrement, comme s'il cherchait à me convaincre. Inutile. J'étais déjà séduite. Même un idiot aurait su que choisir : risquer de mourir, ou devenir intouchable? Et, quitte à m'allier avec mon pire ennemi, je préférais toujours ça que de lui faire la guerre. Je me penchai vers Sebastian, bien résolue à accepter.
« C'est d'accord. »
Ma conscience me disait que c'était précipité. Stéphanie me dirait que c'était de la folie. Tout le monde aurait été d'accord avec elles. Pas moi. Comment pouvait-on douter, en sentant que c'était la seule bonne option, la seule chose qui garantissait ma vie, que je me rendais heureuse en même temps que la personne que j'aimais. Je fermais les yeux, entièrement confiante.
« Quand tu veux. »
Et pan, prends ça, putain de conscience! Tu dis peut-être ce qui est vrai, et bien même si c'est déraisonnable, je cours le risque. Que ça te plaise ou non. Je n'ai pas besoin de toi, il y a assez de gens autour pour me guider. Dis que c'est un démon, dis qu'il ne faut pas leur faire confiance, raconte ce que tu veux, je ne te croirai pas. La voix qui criait il y avait une minute se tut, je soupirai. Enfin tranquille. Je levai les yeux vers le ciel constellé d'étoiles. La lune, presque pleine, était suspendue de travers dans la nuit. J'embrassai Sebastian, le contemplai avec un regard qui se passait de mots. Prête à sombrer dans l'inconnu sans avoir pu dire au revoir à la simplicité de la vie humaine. Tant pis. Tout change, dans le monde.

« C'est d'accord. »

Il n'entendit pas la suite. Après un long baiser avec Ciel, il la prit délicatement dans ses bras et sauta. Il atterri avec souplesse sur les pavés de la rue et marcha calmement à la recherche d'une ruelle déserte et calme.

Pourquoi ne pas avoir été dans la demeure de la Lady? Bruyant, la transformation risquait d'attirer du monde et ça il ne valait mieux pas. Il finit par trouver une petite rue, étroite et obscure. Délicatement il déposa son précieux fardeau.

'' Nous y voici. ''

Il regarda aux alentours, de sorte à vérifier si ils étaient bien seul. D'un geste rapide il prit sa main entre ses dents et retira délicatement son gant. Il devait faire un nouveau pacte avec Ciel, un qui allait l'élever en démon et ce pour toujours, cette action était irréversible. A un seul et unique sens.

'' Êtes vous prête ? ''

Drôle de question, mais elle était en réalité importante, une fois ceci fait plus jamais il ne pourra lui redonner sa vie d'avant. Jamais.

Sebastian me repoussa doucement, avant de me prendre dans ses bras, et de sauter. Puis il marcha. Longtemps? Je n'aurai pas su dire. D'ailleurs, ce n'était pas vraiment une marche, il courait, plutôt. Pourquoi ne pas rester tranquillement au chaud? Mystère et boule de gomme. Il ne s'arrêta que dans une ruelle déserte et sombre. Même si on avait été le jour, elle n'aurait pas été beaucoup plus accueillante, à mon avis. Il me déposa par terre.
« Nous y voici. »
Joyeux, l'endroit. Pas des toiles d'araignée et des bâtiments en ruines, quand même, mais pas loin. Il retira ses gants, laissant apparaître le pentacle dessiné sur la main. Quand à moi, je dégageai la mèche de cheveux qui cachait le mien.
« Êtes vous prête?
- Oui. »
C'était vrai. pourtant, je ne pouvais pas m'empêcher de trembler. Quoiqu'il dise, cela ne pouvait pas me rassurer, mais tant pis. Nous voulions ça tous les deux, et il n'y avait pas de risque. J'était prête à -presque- tout.

« - Oui. »

Elle s'était dégagée sa mèche. Parfait, le rituel allait pouvoir commencer. Malgré son regard déterminé, la jeune fille tremblait. Par froid? Non évidement, il faisait doux au contraire mais l'action qui allait suivre méritait ce tremblotement.

Il s'avança vers elle, le regard doux, mais les gestes assurés comme si une personne le maniait avec des fils. Il s'arrêta devant la lady. Il remonta la manche de son bras droit, et sans faire de faux plis la remonta jusqu'à ce que l'on puisse voir les veines de son avant bras.

Il ne se fit pas de garrot, inutile. Il sortit un petit couteau d'argent de nulle part et s'entailla une veine. Son visage ne traduit pas la douleur. Quelle merveille ce sang. Si beau avec sa couleur rouge ténèbres, et son délicat parfum métallique et trempa un de ses doigts de la main gauche dans son sang.

Il dégagea avec la plus grande douceur le cou de Ciel. Il commença à inscrire dessus des marques, que vous devinerez ne sont pas écrites en anglais. Elle sont très ancienne et remontent à bien loin. Il dut s'arrêter car il n'y avait plus de place. Ainsi il releva les manches de la jeune fille et poursuivit son récit.

Sur le front de celle ci il dessina un autre pentacle, beaucoup plus puissant que le premier. Celui-ci était de nature bien différente et peu ordinaire. Il fit un autre petit sourire pour rassurer la Lady et sans lui faire mal, fit saigner son étendre au bras. Une goutte jaillit et il l'a mêla à son sang.

Une explosion retentit.

This is the dawning of the rest of my life.

Il s'approcha. Se fit une légère coupure au bras. J'eus peur. Mal au ventre. A la tête. Envie de fuir. Besoin, même. C'était impossible, j'étais paralysée. Je me laissai glisser contre un mur, et, me retrouvant assise par terre, mis ma tête entre mes jambes. Et voilà qu'il commençait à écrire dans mon cou, puis sur mon bras, avec son sang. Puis, il traça une forme sur mon front. Pas la peine d'essayer de deviner ce que c'était, je le savais. Finalement, ils mélangea nos sangs. La douleur reprit. Bien plus forte, naturellement. J'eus envie de crier. A quoi bon? Personne ne pouvait m'entendre, c'était justement ça, le but de nous éloigner. J'avais l'impression que mon corps brûlait tout entier, et le pire, c'était que je ne pouvais rien faire contre ça. C'était moi qui l'avais accepté. Je ne regrettais rien. Ce qui arriverait après cette épreuve serait moins dur à supporter. En tout cas, pour l'instant... J'aurais aimé m'évanouir, m'endormir, perdre conscience, pour ne pas avoir à supporter ça. Au contraire, je ressentais tout, de plus en plus nettement au fur et à mesure. Un moment, quand la douleur eut atteint son paroxysme, j'eus envie de mourir. Souffrir pour souffrir plus tard. Quelle logique. Mais je ne pouvait pas. Il y avait Sebastian. En plus de la chaleur étouffante que je devais être la seule à ressentir, j'avais mal à l'oeil droit. Soit la précédente marque s'effaçait, ou alors, elle se redessinait. Sûrement la deuxième option, d'ailleurs. Où est-ce qu'elle aurait pu aller, à part là, à la même place que sa semblable? Petit à petit, ma vue baissa. Tout devenait flou, même le visage de Sebastian, qui, pourtant, n'était qu'à quelques centimètres du mien. J'allais craquer. Mon coeur s'affolait. Puis...

Rien.
Le noir. Le néant. La mort? Peut-être. Mais non. La douleur s'estompait, au fur et à mesure. Mes yeux s'ouvrirent d'eux-mêmes. Le spectacle qui s'offrait à moi était... Magnifique. C'était toujours la vielle rue bordée de maisons fragiles qui menaçaient de s'envoler au premier coup de vent. Pourtant, tout était plus net. Même les grains de poussière, d'ordinaire invisibles, et la nuit, qui plus est, me sautaient aux yeux. Je ne ressentais plus rien. A part du bonheur, bien sûr. J'avais réussi à surmonter ça. Forcément. Sinon, je serais déjà dans l'autre monde. je tournai la tête, admirant la scène. Et bien sûr, il y avait Sebastian. De son côté, rien ne semblait avoir changé, à part son expression, qui se voulait soucieuse. D'un sourire radieux, j'essayai de la rassurer.
« Sebastian! » m'exclamai-je malgré moi.
J'essayai de me concentrer sur les détails, mais, n'arrivant pas à me fixer sur autre chose que ses yeux rouges-ambrés, je haussai les épaules et abandonnai. Une larme de joie coula sur ma joue. Exagéré? Pas du tout. J'avais eu tellement peur de ne pas en réchapper... Et puis, non, finalement, tout allait bien. Avais-je déjà ressenti quelque chose d'aussi fort? Pas que je me souvienne.

» INNO ~ Innocent and sadistic at the same time ♥

Once upon a time...

Once upon a time...

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